Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
Affichage des articles dont le libellé est prospective. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est prospective. Afficher tous les articles
samedi 10 septembre 2016
Se mettre un pas en arrière de soi-même.
Notre enthousiasme naturel, notre fougue d'enfant, nous conduisent souvent à des erreurs, par manque de réflexion. Se mettre à en arrière soi-même, c'est donc se donner la possibilité de juger par avance ce que nous faisons, la possibilité de trouver un cadre plus large, et, surtout la possibilité d'y penser une seconde fois. Un peu comme quand on disait qu'il fallait tourner la langue sept fois dans sa bouche avant de parler.
Là, on risque le mauvais devoir de philosophie, avec la discussion entre ceux qui veulent de l'action et ceux qui veulent de la réflexion, mais un bon mélange des deux est sans doute nécessaire. Evidemment, si on se met un pas en arrière de soi-même, on est donc amené à réfléchir à ce qu'on fait. Mais on est aussi conduit à se mettre un pas en arrière de cette réflexion, et ainsi de suite, de sorte qu'à force de se mettre en arrière, on ne fait plus rien.
Il y a cette image amusante du « je sais que je ne sais rien donc je ne fais rien » et du « je ne sais pas je ne sais rien, donc je fonce »... les yeux fermés dans un trou placé devant moi.
Reste toutefois que réfléchir n'est généralement pas mauvais et que nous avons bien intérêt à évaluer ce que nous faisons. C'est là l'idée qui est donnée dans cette phrase.
mercredi 29 août 2012
Prospective
A propos du livre tout frais paru :
Pierre Papon, Bref récit du futur (prospective 2050, science et société), Albin Michel, Paris, 2012)
Je n'ai pas encore lu ce livre, envoyé par l'auteur (que je remercie)... mais je n'ai vu qu'un petit bout consacré à LA première des questions : l'alimentation.
Dans cette section, il est question des OGM... mais la cuisine note à note n'est-elle pas une nouvelle donne ?
Ce n'est pas pour discuter des thèses de l'auteur que je profite de cette parution, mais pour évoquer deux points :
1. je ne crois pas que l'entité "technoscience" existe, de sorte que je crois pas légitime de discuter ses éventuelles caractéristiques ;
2. la question de la prospective est terrible, comme Pierre Papon le dit lui même, et je n'aimerais pas être à la place des Directeurs des départements du CNRS (ou de l'INRA, ou de l'INSERM, ou des membres de l'ANRT ou de l'AERES !), êtres qui ne sont pas surhumains et qui doivent pourtant organiser la recherche scientifique en vue de faire des découvertes... alors qu'ils ne sont pas meilleurs que leurs ouailles, qu'ils n'ont pas de données particulières qui les mettraient en position de savoir quoi faire, et alors que, quand on y pense bien, ils doivent tout mettre en oeuvre pour que naisse un Newton... lequel va anéantir tous les autres travaux, en mettant la science dans des rails complètement différents de ceux que l'on pose laborieusement.
Bref, la question est difficile, et la modestie intellectuelle est de mise !
Travaillons avec modestie. Laborieusement, soigneusement, lentement, modestement...
Pierre Papon, Bref récit du futur (prospective 2050, science et société), Albin Michel, Paris, 2012)
Je n'ai pas encore lu ce livre, envoyé par l'auteur (que je remercie)... mais je n'ai vu qu'un petit bout consacré à LA première des questions : l'alimentation.
Dans cette section, il est question des OGM... mais la cuisine note à note n'est-elle pas une nouvelle donne ?
Ce n'est pas pour discuter des thèses de l'auteur que je profite de cette parution, mais pour évoquer deux points :
1. je ne crois pas que l'entité "technoscience" existe, de sorte que je crois pas légitime de discuter ses éventuelles caractéristiques ;
2. la question de la prospective est terrible, comme Pierre Papon le dit lui même, et je n'aimerais pas être à la place des Directeurs des départements du CNRS (ou de l'INRA, ou de l'INSERM, ou des membres de l'ANRT ou de l'AERES !), êtres qui ne sont pas surhumains et qui doivent pourtant organiser la recherche scientifique en vue de faire des découvertes... alors qu'ils ne sont pas meilleurs que leurs ouailles, qu'ils n'ont pas de données particulières qui les mettraient en position de savoir quoi faire, et alors que, quand on y pense bien, ils doivent tout mettre en oeuvre pour que naisse un Newton... lequel va anéantir tous les autres travaux, en mettant la science dans des rails complètement différents de ceux que l'on pose laborieusement.
Bref, la question est difficile, et la modestie intellectuelle est de mise !
Travaillons avec modestie. Laborieusement, soigneusement, lentement, modestement...
Inscription à :
Articles (Atom)