Effet de serre et croissance
(de
notre envoyé spécial à Sydney, Claude Roy)
De
nombreuses études conduites depuis la fin du siècle dernier en
Allemagne et en France ont montré que l'accroissement annuel des
arbres forestiers avait plus que doublé, en moyenne, en 100 ans,
notamment pour les peuplements résineux des Vosges et de Forêt
Noire.
Ce
phénomène, quoiqu'imputable partiellement à une sylviculture plus
intensive et à une meilleure sélection variétale des essences
forestières (peuplements classés, vergers à graines...), semble
majoritairement du à la « fertilisation » des forêts
par le CO2
émis en excès dans l'atmosphère.
Partant
de ce constat, vérifié d'ailleurs depuis dans d'autres parties du
monde, un biologiste et un démographe australiens de l'université
de Camberra ont cherché à établir si l'accroissement de l'effet de
serre pouvait avoir également un impact sur la croissance de
l'espèce humaine !
Leurs
études ont pu notamment montrer que :
1/
Sur un siècle, il existait un coefficient de corrélation positif de
0,96 entre l'accroissement du taux de CO2
atmosphérique et celui de la taille moyenne de la population
britannique, telle qu'elle ressort en particulier des fichiers-client
historiques de 56 des plus grands magasins de prêt à porter de
Londres, Liverpool, Leeds et Manchester.
2/
Il existerait apparemment une corrélation négative (quoique non
complètement décisive) entre la taille moyenne d'une population
donnée et le taux de boisement de la région dans laquelle elle vit.
Deux
exemples extrêmes sont cités par les chercheurs ;
-celui
des Massaï du Kenya, qui occupent un territoire de savane claire, et
dont la taille moyenne est, pour les hommes, de 1,87m ;
-celui
des pygmées du Gabon, dont la taille moyenne pour les hommes est de
1,59 m alors qu'ils vivent sous le couvert de la forêt dense.
La
conclusion de ces travaux, qui vient de faire l'objet d'une séance
spéciale conjointe entre l'Académie australienne des Sciences et de
la Fondation Aborigène de Sydney, a aussitôt interpelé la
communauté scientifique mondiale, dans la droite ligne d'ailleurs du
round de négociations sur le climat :
Il
existerait bien une concurrence directe entre l'homme et la forêt
pour l'absorption et la fixation du gaz carbonique !...
Tentons
d'être clairs pour nos fidèles lecteurs :
Plus
la forêt régresse et disparait, plus l'homme se redresserait et
grandirait en taille (c'est d'ailleurs ce qu'a toujours plaidé le
paléoanthropologue français Yves Coppens à propos de l'apparition
de la bipédie chez les Australopithèques il y a plus de quatre
millions d'années ; Mais, contrairement à toute logique, les
Australopithèques ne vivaient pas en Australie ...)
A
l'inverse, plus la forêt pousse, et pousse vite, plus l'homme se
ferait tout petit …
Lors
d'un interview exclusif et discret que votre serviteur a pu ce jour
même obtenir de la part de nos deux chercheurs australiens, ces
derniers m'ont avoué pour finir, et sous le sceau de la
confidentialité, qu'ils avaient une intuition extraordinaire dont
ils entendaient bien vérifier prochainement les fondements, avant de
la rendre publique :
Je
vous livre donc cette extraordinaire vision en totale exclusivité...
Selon
mes interlocuteurs, et partant des découvertes précédentes, la
différence structurelle de taille entre les hommes et les femmes ne
serait pas due, en fait, à une quelconque différenciation sexuée
d'origine génétique, mais bien à l'effet direct de pulsions
comportementales différentes !...
Ainsi,
ces chercheurs m'ont-ils confié leur raisonnement selon lequel les
hommes aiment et fréquentent avant tout de grands espaces libres,
pauvres en forêts, et donc riches en CO2
(selon les conclusions qui précèdent). Ils ne vont plus en effet
que très rarement à la chasse sous les futaies et préfèrent
largement la pelouse dégagée d'un stade ou la nudité bitumineuse
d'un circuit automobile.
Les
femmes, quant à elles, et toujours selon mes amis australiens,
savourent toujours des ambiances plus « bocagères »,
voir « florales », et subiraient donc ainsi de plein
fouet une concurrence d'absorption « oxycarbophile » de
la part des végétaux (qu'elles adorent), comme d'ailleurs de la
part de leur propre compagnon (qu'elles
adorent aussi... en principe... / note
de l'auteur).
Et
nos deux chercheurs australiens de renchérir, devant ma stupeur, en
me livrant en toute primeur les résultats provisoires d'une enquête
officieuse qu'ils avaient eux mêmes réalisée, la semaine
précédente, auprès de jeunes femmes dans les rues de Camberra !
-A
la question suivante :
« Si l'accroissement du taux de CO2
atmosphérique a bien un effet fertilisant sur la croissance des
arbres, tout comme sur celle de votre petit ami, pensez vous que les
performances respiratoires de ce dernier, et celles de vos plantes
vertes préférées d'ailleurs, puissent à terme provoquer chez
vous, Madame, par une sorte d'asphyxie oxycarbonique, la perte de
quelques centimètres et de quelques kilos ? »
Vous
m'en croirez si vous voulez, mais à cette extraordinaire question,
87% des jeunes femmes ainsi interrogées auraient répondu à nos
deux chercheurs, sans s'être concertées : « Vous
nous pompez l'air !».
C'est sans conteste édifiant !
Edifiant
sans doute, car « pomper l'air », vous en conviendrez,
est bien l'enjeu climatique majeur des prochaines décennies!
On
ne saura donc jamais assez remercier les communautés scientifiques
et féminines de Sydney et Camberra si l'on peut effectivement
démontrer, que pour relancer la croissance, il suffit de sortir du
bois et d'y tenir par contre bien à l'abri nos délicieuses
compagnes!....
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