Le forum consacré à la cuisine note à note comporte autant de sections que de types de questions :
http://www.agroparistech.fr/forums/categories/la-cuisine-note-%C3%A0-note
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
vendredi 24 février 2012
Le forum Note à Note se développe
Le forum consacré à la cuisine note à note comporte autant de sections que de types de questions :
http://www.agroparistech.fr/forums/categories/la-cuisine-note-%C3%A0-note
http://www.agroparistech.fr/forums/categories/la-cuisine-note-%C3%A0-note
Je me demande bien...
... pourquoi tout le monde n'est pas chimiste!
Oui, je ne comprends pas pourquoi certains d'entre nous résistent à l'appel de cette science merveilleuse qu'est la Chimie !
Certains d'entre nous sont attirés par ce qui est "sensuel" : c'est bien le cas, avec la chimie, qui explore (aussi) les changements de couleur, de saveur, de consistance, d'odeur...
Certains d'entre nous préfèrent un monde plus "conceptuel", et ils sont servis, avec la chimie, puisque cette dernière ne cesse de considérer l'existence des atomes, molécules, en vue de déterminer leurs "relations". Comme toute science, la chimie se fonde sur l'expérience, mais une expérience théorisée, encadrée par le calcul.
Certains d'entre nous veulent transformer la matière... et quoi de mieux que la chimie, à cette fin?
Certains d'entre nous veulent...
Bref, la chimie répond à toutes les attentes. Comment se fait-il que certaines personnes ne soient pas chimistes ?
Vive la Chimie !
Oui, je ne comprends pas pourquoi certains d'entre nous résistent à l'appel de cette science merveilleuse qu'est la Chimie !
Certains d'entre nous sont attirés par ce qui est "sensuel" : c'est bien le cas, avec la chimie, qui explore (aussi) les changements de couleur, de saveur, de consistance, d'odeur...
Certains d'entre nous préfèrent un monde plus "conceptuel", et ils sont servis, avec la chimie, puisque cette dernière ne cesse de considérer l'existence des atomes, molécules, en vue de déterminer leurs "relations". Comme toute science, la chimie se fonde sur l'expérience, mais une expérience théorisée, encadrée par le calcul.
Certains d'entre nous veulent transformer la matière... et quoi de mieux que la chimie, à cette fin?
Certains d'entre nous veulent...
Bref, la chimie répond à toutes les attentes. Comment se fait-il que certaines personnes ne soient pas chimistes ?
Vive la Chimie !
Je me demande bien...
... pourquoi tout le monde n'est pas chimiste!
Oui, je ne comprends pas pourquoi certains d'entre nous résistent à l'appel de cette science merveilleuse qu'est la Chimie !
Certains d'entre nous sont attirés par ce qui est "sensuel" : c'est bien le cas, avec la chimie, qui explore (aussi) les changements de couleur, de saveur, de consistance, d'odeur...
Certains d'entre nous préfèrent un monde plus "conceptuel", et ils sont servis, avec la chimie, puisque cette dernière ne cesse de considérer l'existence des atomes, molécules, en vue de déterminer leurs "relations". Comme toute science, la chimie se fonde sur l'expérience, mais une expérience théorisée, encadrée par le calcul.
Certains d'entre nous veulent transformer la matière... et quoi de mieux que la chimie, à cette fin?
Certains d'entre nous veulent...
Bref, la chimie répond à toutes les attentes. Comment se fait-il que certaines personnes ne soient pas chimistes ?
Vive la Chimie !
Oui, je ne comprends pas pourquoi certains d'entre nous résistent à l'appel de cette science merveilleuse qu'est la Chimie !
Certains d'entre nous sont attirés par ce qui est "sensuel" : c'est bien le cas, avec la chimie, qui explore (aussi) les changements de couleur, de saveur, de consistance, d'odeur...
Certains d'entre nous préfèrent un monde plus "conceptuel", et ils sont servis, avec la chimie, puisque cette dernière ne cesse de considérer l'existence des atomes, molécules, en vue de déterminer leurs "relations". Comme toute science, la chimie se fonde sur l'expérience, mais une expérience théorisée, encadrée par le calcul.
Certains d'entre nous veulent transformer la matière... et quoi de mieux que la chimie, à cette fin?
Certains d'entre nous veulent...
Bref, la chimie répond à toutes les attentes. Comment se fait-il que certaines personnes ne soient pas chimistes ?
Vive la Chimie !
jeudi 23 février 2012
Forum Cuisine Note à Note
Bonjour
Lors des Cours 2012 de gastronomie moléculaire, il avait discuté la possibilité de créer un forum pour poursuivre les Cours 2012, consacrés à la Cuisine note à note, et accompagner le développement de cette cuisine très novatrice.
Des questions ont été recueillies ; elles trouveront leur réponse sur ce forum.
N'hésitez donc pas à vous inscrire et à discuter sur le forum, à l'adresse :
http://www.agroparistech.fr/forums/
Vive la gourmandise éclairée!
Lors des Cours 2012 de gastronomie moléculaire, il avait discuté la possibilité de créer un forum pour poursuivre les Cours 2012, consacrés à la Cuisine note à note, et accompagner le développement de cette cuisine très novatrice.
Des questions ont été recueillies ; elles trouveront leur réponse sur ce forum.
N'hésitez donc pas à vous inscrire et à discuter sur le forum, à l'adresse :
http://www.agroparistech.fr/forums/
Vive la gourmandise éclairée!
Des liens amis
Juste pour ceux qui veulent s'amuser un peu
https://sites.google.com/site/travauxdehervethis/
http://hervethis.blogspot.com/
https://twitter.com/
http://www.pierre-gagnaire.com/#/pg/pierre_et_herve
http://www.agroparistech.fr/-International-Journal-of-Molecular-.html
http://hervethis.blogspot.com/
http://www.inra.fr/
http://www.inra.fr/fondation_science_culture_alimentaire
http://www.agroparistech.fr/-Centre-immateriel-d-assistance-.html
http://www.fipdes.eu/
http://www.fipdes.eu/
http://sites.google.com/site/pascalethissantedesfemmes/home
http://doc.ubuntu-fr.org
http://www.thereaction.net/explore/salad-bowl/
https://sites.google.com/site/travauxdehervethis/
http://hervethis.blogspot.com/
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http://www.pierre-gagnaire.com/#/pg/pierre_et_herve
http://www.agroparistech.fr/-International-Journal-of-Molecular-.html
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http://www.inra.fr/
http://www.inra.fr/fondation_science_culture_alimentaire
http://www.agroparistech.fr/-Centre-immateriel-d-assistance-.html
http://www.fipdes.eu/
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http://sites.google.com/site/pascalethissantedesfemmes/home
http://doc.ubuntu-fr.org
http://www.thereaction.net/explore/salad-bowl/
vendredi 17 février 2012
Je sors émerveillé...
... par la présentation de Claude Fauquet, de l'International Laboratory for Tropical Agricultural Biotechnology, à Saint Louis, MO, USA : il a montré comment il restait quelques parcelles d'espoir pour lutter contre les viroses du manioc.
Cela semble être des mots... mais des millions de vies humaines sont en jeu, en Afrique, en raison d'un virus qui se propage rapidement.
L'institution où il travaille (non profit) produit, grâce à une "usine de transgenèse", des maniocs dont certains résistent aux virus. L'un d'entre eux est combattu avec succès (le principal), et l'autre l'est bientôt.
L'institution développe aujourd'hui des systèmes de distribution des plants résistants (gratuitement), et forme des équipes à faire les maniocs résistants sur place... car le manioc d'une région n'est pas celui d'une autre : il y a des cultures alimentaires, des goût... Une fraise des bois n'est pas une fraise ordinaire !
Tout cela, c'est du génie génétique, et -disons-le franchement-, des OGM. Qui d'entre nous refusera de sauver des millions d'êtres humains ?
Cela semble être des mots... mais des millions de vies humaines sont en jeu, en Afrique, en raison d'un virus qui se propage rapidement.
L'institution où il travaille (non profit) produit, grâce à une "usine de transgenèse", des maniocs dont certains résistent aux virus. L'un d'entre eux est combattu avec succès (le principal), et l'autre l'est bientôt.
L'institution développe aujourd'hui des systèmes de distribution des plants résistants (gratuitement), et forme des équipes à faire les maniocs résistants sur place... car le manioc d'une région n'est pas celui d'une autre : il y a des cultures alimentaires, des goût... Une fraise des bois n'est pas une fraise ordinaire !
Tout cela, c'est du génie génétique, et -disons-le franchement-, des OGM. Qui d'entre nous refusera de sauver des millions d'êtres humains ?
jeudi 16 février 2012
Faut-il deux voies différentes d'enseignement culinaire ?
La réponse est un « oui »
vigoureux !
Apprendre la cuisine en vue de devenir
cuisinier, restaurateur... ou autre chose ? Il y a là une
question qui devrait intéresser nombre de collégiens ou de lycéens,
pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, la cuisine est une
activité merveilleuse, puisque, quand c'est de l'artisanat, son
objectif est de produire des oeuvres qui disent en réalité « je
t'aime ».
Oui, pour l'artisan, le soin est
essentiel, et l'on comprend mieux pourquoi en considérant un
escalier bancal qui aurait été construit par un menuisier (un
artisan, donc) peu soigneux : si celui qui l'emprunte de casse
une jambe, c'est grave ; c'est tout comme si l'on avait dit
« je me moque de toi, au point que je me désintéresse de ta
santé, de ton intégrité physique, et ta mort éventuelle m'est
indifférente ». En cuisine, c'est tout à fait analogue, et
l'on sait combien la question de la santé est importante, pour
l'activité culinaire : produire une mauvaise nourriture, cela
peut aller jusqu'à l'empoisonnement ! A contrario, produire
avec soin de la nourriture de qualité, c'est bien dire, en quelque
sorte : « je t'aime, et je me préoccupe de ta santé, en
plus de ton bonheur de manger ce que j'ai préparé pour toi ».
Cela suppose des connaissances à propos de la nutrition, et de la
santé humaine !
Pour peu que le cuisinier ne soit pas
un artisan, mais un artiste, la question de l'intérêt de la cuisine
diffère, mais l'activité culinaire reste passionnante, différemment
passionnante, puisque, cette fois, l'objectif est de dire à son
prochain : « Je t'aime, puisque je m'efforce de te donner
des sensations, de produire chez toi des émotions ».
Restaurateur ? La question est peu
différente, même si le travail ne se fait plus aux fourneaux. Cette
fois, il faut faire vivre différemment une entreprise, ce qui
signifie payer un personnel de cuisine, de salle, et les faire
vivre ! Sans oublier, bien sûr, les personnes qui ont quitté
leur foyer pour venir, souvent, passer un moment festif. Quelle
responsabilité ! Ne faut-il pas beaucoup de connaissances
théoriques, pour cela ?
Et puis, il y a tous ceux que les
formations en hôtellerie-restauration intéressent, parce que ces
formations... débouchent sur un taux de chômage nul, en raison de
la qualité des enseignements ! La cuisine, c'est aussi un
savoir vivre, un savoir être, une rigueur du travail, et des
qualités commerciales, au sens le plus nombre du terme. On ne doit
pas oublier que le « chevalier tranchant », du temps des
rois de France, était le premier des gentilhommes ! Les maîtres
d'hôtel sont des individus qui doivent exercer leur métier en
finesse, en intelligence, puisque la politesse est exactement cette
façon subtile, intelligente, de se comporter vis à vis d'autrui.
Cela étant, en cuisine comment en
science, et comme sans doute dans d'autres secteurs que je n'ai pas
le temps d'analyser, il y a des « conducteurs de voiture »
et des « mécaniciens »: les deux « attitudes »
sont différentes, et nécessitent des connaissances différentes,
pratiques et théoriques. Le conducteur de voiture, surtout
aujourd'hui que les systèmes électroniques ne donnent plus un accès
facile à des travaux mécaniques qui allaient jusqu'à forger des
pièces métalliques, est un conducteur : il veut prendre la
voiture telle qu'elle est, et, sans chercher à comprendre dans le
détail son fonctionnement, la conduire. En cuisine, ce serait la
voie professionnelle : il faut ici exercer un métier, et nombre
des jeunes qui s'engagent dans cette voie doivent connaître des
gestes professionnels.
Ce qui ne signifie pas que ces
personnes n'ont pas le droit de comprendre la raison de leurs
gestes ! Un conducteur de voiture n'est pas plus bête de savoir
que son moteur a quatre temps, pourquoi il faut y mettre de l'huile,
etc. Toutefois, le conducteur doit d'abord conduire, sans quoi il
n'est plus un conduteur.
La seconde voie est la voie
technologique, insuffisamment comprise, sans doute parce qu'elle est
nouvelle. Elle tient bien dans la définition du mot « technologie »,
lequel désigne l'étude de la technique, en vue de son
perfectionnement. Le technologue n'est pas un technicien, même s'il
peut faire des gestes techniques. Le technologue comprend d'abord, et
fait ensuite. Bien sûr, la compréhension conduisant à
l'innovation, le technologue est un être de nouveauté technique. En
l'occurrence, le mécanicien qui monte et démonte une voiture sait
faire plus que la conduire.
En cuisine ? Produire des aliments
se fonde sur une compréhension très large de leur nature. D'où
viennent-ils ? Il faut de la culture, des connaissances qui
dépassent l'acte culinaire. Pourquoi mange-t-on certains aliments
plutôt que d'autres ? Là encore, de la connaissance
« théorique », très large. Quel est leur circuit
social ? Là encore... Quels phénomènes sont à l'origine de
leur productions, quand les gestes techniques sont à l'oeuvre ?
Pourquoi les aime-t-on ou ne les aime-t-on pas ? En matière
d'art, par exemple, l'école du Bauhaus, au début du XXe siècle,
s'était donnée comme feuille de route de former des artistes en
liant l'art à la science, et, plus généralement, à la culture.
C'était là une démarche parfaitement dans le sens de la voie
technologique de l'hôtellerie-restauration. Oui, pour la voie
technologique, il faut des sciences, des humanités, de la gestion,
de la pratique des langues française et étrangères, et le niveau
de responsabilité ira en conséquence. D'ailleurs, on voit la
proximité entre cette voie technologique et l'université.
Bien sûr, on comprend que la voie
technologique soit plus longue, que les études doivent durer
davantage. Il faut non seulement conduire, mais être capable de
réparer le véhicule, mais n'y a-t-il pas là un bel objectif,
aussi ?
mardi 14 février 2012
Je suis réconcilié...
... avec la SFC.
Voici l'histoire.
Naguère, j'ai été très fier, heureux, de devenir membre de la Société française de chimie, parce que c'était une société savante qui considère la plus belle science au monde.
Toutefois, à l'époque, nous étions beaucoup à nous lamenter de la séparation de la Société française de chimie, la SFC, et de l'Union des industries chimiques, l'UIC.
Finalement, des collègues remarquables ont réussi à rassembler les deux dans ce qui a été nommé la "Société chimique de France".
Patatras! Une société peut être française... mais pas chimique ! C'est la terrible faute du partitif, qui doit faire se retourner notre grand Lavoisier dans sa tombe.
Bref, j'ai fait de la résistance, en continuant de nommer SFC ce qui était devenu la SCF.
Ce matin, bonheur : j'ai appris que l'on pouvait conserver le sigle SCF... pour désigner la Société des Chimistes de France. En voilà, du beau langage!
N'hésitez pas : adhérez à la SCF, puisque le nom est propre, désormais
Voici l'histoire.
Naguère, j'ai été très fier, heureux, de devenir membre de la Société française de chimie, parce que c'était une société savante qui considère la plus belle science au monde.
Toutefois, à l'époque, nous étions beaucoup à nous lamenter de la séparation de la Société française de chimie, la SFC, et de l'Union des industries chimiques, l'UIC.
Finalement, des collègues remarquables ont réussi à rassembler les deux dans ce qui a été nommé la "Société chimique de France".
Patatras! Une société peut être française... mais pas chimique ! C'est la terrible faute du partitif, qui doit faire se retourner notre grand Lavoisier dans sa tombe.
Bref, j'ai fait de la résistance, en continuant de nommer SFC ce qui était devenu la SCF.
Ce matin, bonheur : j'ai appris que l'on pouvait conserver le sigle SCF... pour désigner la Société des Chimistes de France. En voilà, du beau langage!
N'hésitez pas : adhérez à la SCF, puisque le nom est propre, désormais
dimanche 12 février 2012
E 100 N ?
"Les additifs" ? Ils sont trop souvent considérés comme diaboliques, ce qui, paradoxalement, me pousse à prendre la défense méritée de certains.
Par exemple, le code européen E 100 N désigne la curcumine, ou diféruloylméthane, un colorant jaune qui est extrait des rhizomes de Curcuma longa, plantes de la famille des Zingiberacées.
Extrait ? Oui, extrait. Les rhizomes sont broyés, et à l'aide de solvants (acétate d'éthyle, acétone, dioxyde de carbone, dichlorométhane, n-butanol, méthanol, éthanol, hexane), on dissout la curcumine, puis on évapore les solvants pour purifier l'extrait par cristallisation, en vue d'obtenir de la poudre de curcumine concentrée.
En pratique, le produit formé contient la curcumine, le principe colorant dont le nom complet est le bis-(hydroxy-4-méthoxy-3-phényl)-1,7-heptadiène-1,6-dione-3,5, et deux dérivés déméthoxy en différentes proportions, selon la source végétale et les conditions de préparation.
Faut-il préférer la poudre de curcuma ou le E 100 ? La poudre est obtenue par broyage et séchage, ce qui ne saurait aller sans des dégradations qui la distinguent du jus de curcuma. D'ailleurs, à ce propos, ce serait une bonne chose que l'on cesse de nommer "curcuma" la poudre de curcuma, car la plante et la poudre sont bien différents, du point de vue de la composition ! La poudre, elle, me semble bien plus sujette à des falsifications que le E 100, très réglementé.
Pour ce dernier, j'entends un certain public s'effrayer des "solvants" utilisés pour l'extraction... mais ceux qui ont peur savent-ils combien de solvant il reste dans le produit fini ? Je propose de le savoir avant de décider très péremptoirement !
Par exemple, le code européen E 100 N désigne la curcumine, ou diféruloylméthane, un colorant jaune qui est extrait des rhizomes de Curcuma longa, plantes de la famille des Zingiberacées.
Extrait ? Oui, extrait. Les rhizomes sont broyés, et à l'aide de solvants (acétate d'éthyle, acétone, dioxyde de carbone, dichlorométhane, n-butanol, méthanol, éthanol, hexane), on dissout la curcumine, puis on évapore les solvants pour purifier l'extrait par cristallisation, en vue d'obtenir de la poudre de curcumine concentrée.
En pratique, le produit formé contient la curcumine, le principe colorant dont le nom complet est le bis-(hydroxy-4-méthoxy-3-phényl)-1,7-heptadiène-1,6-dione-3,5, et deux dérivés déméthoxy en différentes proportions, selon la source végétale et les conditions de préparation.
Faut-il préférer la poudre de curcuma ou le E 100 ? La poudre est obtenue par broyage et séchage, ce qui ne saurait aller sans des dégradations qui la distinguent du jus de curcuma. D'ailleurs, à ce propos, ce serait une bonne chose que l'on cesse de nommer "curcuma" la poudre de curcuma, car la plante et la poudre sont bien différents, du point de vue de la composition ! La poudre, elle, me semble bien plus sujette à des falsifications que le E 100, très réglementé.
Pour ce dernier, j'entends un certain public s'effrayer des "solvants" utilisés pour l'extraction... mais ceux qui ont peur savent-ils combien de solvant il reste dans le produit fini ? Je propose de le savoir avant de décider très péremptoirement !
Donnons l'information à tous !
Nous avons des dictionnaires variés, souvent de lourds volumes produits par des sociétés commerciales. Certes, ces sociétés sont soucieuses de qualité... mais seulement jusqu'à la limite de la rentabilité de leurs entreprises.
C'est ainsi, par exemple, que lorsqu'une définition fautive de la cuisine moléculaire et de la gastronomie moléculaire a été donnée par un de nos deux grands piliers du dictionnaire, il y a peu d'années, j'ai écrit à la direction de ces sociétés (j'insiste, des dictionnaires tels que le Robert ou le Larousse sont des "produits" de sociétés commerciales), je n'ai pas obtenu de rectification : la preuve que ces sociétés ne voulaient pas avoir à retirer les ouvrages, et qu'elles faisaient passer leur intérêt commercial avant le désir de donner une information fiable.
Au passe, j'en profite donc pour donner des définitions propres :
La gastronomie moléculaire est la discipline scientifique qui explore les phénomènes qui surviennent lors de la production et de la consommation des mets.
La cuisine moléculaire est la forme de cuisine qui fait objet de "nouveaux" outils, ingrédients, méthodes (par "nouveau", on entend "ce qui n'était pas présent dans la cuisine de Paul Bocuse et des autres cuisiniers français, dans les années 1970)
La cuisine note à note est la forme de cuisine qui construit les mets à partir de composés purs ou, moins bien, à partir de mélanges "nouveaux" de composés (par "mélanges nouveaux", on entend tout mélange qui ne se réduit pas à un fruit, un légume, une viande, un poisson).
Ces définitions claires étant données, revenons à la question des dictionnaires. Je vous invite ABSOLUMENT à diffuser le lien http://atilf.atilf.fr/, qui est celui du Trésor de la langue française informatisé : un ouvrage en ligne, gratuit, soutenu par le CNRS, fiable, intelligent, utile, qui n'est pas limité par la place. Mettons au recyclage nos gros volumes périmés, et dirigeons sans attendre les jeunes vers ce merveilleux TLF !
C'est ainsi, par exemple, que lorsqu'une définition fautive de la cuisine moléculaire et de la gastronomie moléculaire a été donnée par un de nos deux grands piliers du dictionnaire, il y a peu d'années, j'ai écrit à la direction de ces sociétés (j'insiste, des dictionnaires tels que le Robert ou le Larousse sont des "produits" de sociétés commerciales), je n'ai pas obtenu de rectification : la preuve que ces sociétés ne voulaient pas avoir à retirer les ouvrages, et qu'elles faisaient passer leur intérêt commercial avant le désir de donner une information fiable.
Au passe, j'en profite donc pour donner des définitions propres :
La gastronomie moléculaire est la discipline scientifique qui explore les phénomènes qui surviennent lors de la production et de la consommation des mets.
La cuisine moléculaire est la forme de cuisine qui fait objet de "nouveaux" outils, ingrédients, méthodes (par "nouveau", on entend "ce qui n'était pas présent dans la cuisine de Paul Bocuse et des autres cuisiniers français, dans les années 1970)
La cuisine note à note est la forme de cuisine qui construit les mets à partir de composés purs ou, moins bien, à partir de mélanges "nouveaux" de composés (par "mélanges nouveaux", on entend tout mélange qui ne se réduit pas à un fruit, un légume, une viande, un poisson).
Ces définitions claires étant données, revenons à la question des dictionnaires. Je vous invite ABSOLUMENT à diffuser le lien http://atilf.atilf.fr/, qui est celui du Trésor de la langue française informatisé : un ouvrage en ligne, gratuit, soutenu par le CNRS, fiable, intelligent, utile, qui n'est pas limité par la place. Mettons au recyclage nos gros volumes périmés, et dirigeons sans attendre les jeunes vers ce merveilleux TLF !
samedi 11 février 2012
J'analyse...
J'analyse qu'une des plaies de notre monde, c'est le doute qui s'est emparé des citoyens, et la perte de confiance dans les experts.
Vraiment étonnant : il y a moins d'une semaine, alors que j'en étais à indiquer des doses d'un composé toxique dans les aliments (doses que je connais!), je me suis vu répondre par un ignorant "Vous êtes sûr?".
Et quand j'affirmais que, connaissant ces doses sans hésitation, le risque était bien inférieur à celui que présentent des comportements courants, on a encore douté... alors que la personne était fumeur.
Oui, le doute est salutaire, mais comment organiser un dialogue social quand des ignorants veulent y mettre leur grain de sel, au lieu de commencer par se mettre au courant des prémisses certaines ?
Allons, il reste l'émerveillement ! Et la saine transmission d'un savoir qui n'est pas marchand !
Vraiment étonnant : il y a moins d'une semaine, alors que j'en étais à indiquer des doses d'un composé toxique dans les aliments (doses que je connais!), je me suis vu répondre par un ignorant "Vous êtes sûr?".
Et quand j'affirmais que, connaissant ces doses sans hésitation, le risque était bien inférieur à celui que présentent des comportements courants, on a encore douté... alors que la personne était fumeur.
Oui, le doute est salutaire, mais comment organiser un dialogue social quand des ignorants veulent y mettre leur grain de sel, au lieu de commencer par se mettre au courant des prémisses certaines ?
Allons, il reste l'émerveillement ! Et la saine transmission d'un savoir qui n'est pas marchand !
jeudi 9 février 2012
Prochaine réunion du groupe d'étude des précisions culinaires
Chers Amis
Alors que nos Cours de gastronomie moléculaire viennent de se tenir (n'hésitez pas à distribuer le liens des podcasts : http://podcast.agroparistech.fr/users/gastronomiemoleculaire/), qu'un forum se prépare pour des discussions sur la "cuisine note à note", je suis heureux de vous rappeler que notre prochaine réunion du Groupe d'étude des précisions culinaires se tiendra le 20 février, de 16 à 18 heures, à l'Ecole supérieure de la cuisine française, au 28 bis rue de l'Abbé Grégoire, 75006 Paris.
Le thème retenu est double :
1. Nous chercherons à savoir si piquer les fond de tarte évite vraiment que ces dernières ne soufflent
2. Nous chercherons à savoir si masser la viande de boeuf l'attendrit (après cuisson).
Bref, du travail en perspective pour cette cuisine classique !
Au plaisir de retrouver ceux qui veulent/peuvent.
Alors que nos Cours de gastronomie moléculaire viennent de se tenir (n'hésitez pas à distribuer le liens des podcasts : http://podcast.agroparistech.fr/users/gastronomiemoleculaire/), qu'un forum se prépare pour des discussions sur la "cuisine note à note", je suis heureux de vous rappeler que notre prochaine réunion du Groupe d'étude des précisions culinaires se tiendra le 20 février, de 16 à 18 heures, à l'Ecole supérieure de la cuisine française, au 28 bis rue de l'Abbé Grégoire, 75006 Paris.
Le thème retenu est double :
1. Nous chercherons à savoir si piquer les fond de tarte évite vraiment que ces dernières ne soufflent
2. Nous chercherons à savoir si masser la viande de boeuf l'attendrit (après cuisson).
Bref, du travail en perspective pour cette cuisine classique !
Au plaisir de retrouver ceux qui veulent/peuvent.
lundi 6 février 2012
Le mot "arôme"
Je vois que le mot "arôme" a intéressé. Des questions sont posées. J'y réponds plus largement :
Le
29 avril 2009 s’est tenue à l’Académie d’agriculture de
France une séance publique où les mots du goût ont été
discutés (Pascal et This, 2009, 2010). A l’origine de cette
rencontre, deux observations et une idée. La première observation :
lors de journées plénières du club ECRIN « Arômes et
formulation », la confusion a régné, parce que des collègues
pourtant spécialistes du goût (chimie, analyse sensorielle...) ont
désigné par le même mot « arôme » des objets
différents. Pour certains, il s’agissait de l’odeur perçue par
la voie rétronasale ; pour d’autres, il s’agissait de la
sensation donnée par les molécules odorantes, quelle que soit la
voie de stimulation olfactive ; pour d’autres encore, le terme
désignait un mélange de sensations données par les récepteurs
olfactifs et par les récepteurs des papilles ; pour d’autres
encore… Jamais la nécessité de l'établissement d'un langage
commun ne s'est fait autant sentir (cf chapitre 8.3).
La
seconde observation : nombre d’articles scientifiques en
sciences des aliments étudient les saveurs en conservant le point de
vue de la théorie des quatre saveurs… alors que l’on sait depuis
des décennies cette théorie fausse (Faurion, 1988). Comment ne pas
penser que les travaux ainsi présentés ne soient pas sapés à la
base ?
Au
total, il y a donc beaucoup de confusion, notamment parce que les
termes sont insuffisants. Or le père de la chimie moderne,
Antoine-Laurent de Lavoisier, a bien mis en avant une idée
importante dans l’introduction de son Traité élémentaire de
chimie (Lavoisier, 1793) : « L'impossibilité
d'isoler la nomenclature de la science, et la science de la
nomenclature, tient à ce que toute science physique est
nécessairement fondée sur trois choses : la série des faits qui
constituent la science, les idées qui les rappellent, les mots qui
les expriment [...] Comme ce sont les mots qui conservent les idées,
et qui les transmettent, il en résulte qu'on ne peut perfectionner
les langues sans perfectionner la science, ni la science sans le
langage. » La « chimie des aliments et du goût »
doit donc assainir sa terminologie pour progresser.
Évidemment,
en matière sensorielle, ce sont les récepteurs qui doivent imposer
les mots (Uziel et al., 1987), et c’est la raison pour
laquelle beaucoup de science reste à faire. Cette science donnera
des mots au langage commun (ce fut le cas, dans le passé, pour
"protéine", "électrode", "atome"...)
(Pearce, 1965), mais elle doit aussi tenir compte des mots qui
existent, pour les conserver quand ils conviennent, les faire
disparaître ou les modifier quand ils sont erronés (le mot
"albumine", qui désignait les protéines, a été relégué
à la désignation d'une classe particulière de protéines) (This,
2010a).
Ce
qui doit être la base de la rénovation terminologique, c'est le mot
"goût" (TLFI, 2011) : quand on mange une orange, quand on
la "goûte", on perçoit un goût d'orange. Ce mot, qu'on
le veuille ou non, subsistera pour désigner la sensation synthétique
qui englobe toutes les autres, particulières, et des décennies de
spécialistes utilisant le mot "flaveur" (Pierson et Le
Magnen, 1969) n'ont pas réussi à imposer ce dernier terme, de sorte
que persévérer serait sans doute une grave erreur, source de
confusion plus que de progrès.
On
n'a pas besoin de répéter ici que le goût finalement perçu
résulte de l'activation de récepteurs, d'une part, et d'un
traitement des signaux ainsi produits, d'autre part, mais on
profitera de l'occasion pour évoquer l'usage du mot "arôme",
notamment dans l'expression que je crois fautive "composé
d'arôme". D'une part, bien que l'odeur rétronasale puisse être
différente de l'odeur orthonasale, il n'y a pas lieu d'utiliser le
mot "arôme" pour désigner la première, car le mot
"arôme" désigne en français -sans qu'il y ait de
nécessité de changer d'usage- l'odeur des plantes aromatiques, ou
aromates (TLFI, 2011). Comment désigner l'odeur rétronasale, alors
? "Odeur rétronasale" convient bien. Les composé
responsables de cette sensation, d'ailleurs, ne seraient pas nommés
"composés d'arômes", mais simplement "composés
odorants", ce qui aurait l'avantage d'éviter la confusion avec
les "composés aromatiques" (dont les molécules vérifient
la règle de Hückel) des chimistes (Carey et Sunberg, 1997).
Cette
proposition doit également contribuer à corriger les normes et la
législation française, qui accepte de nommer très abusivement
"arômes" des extraits ou des compositions, utilisés par
l'industrie alimentaire (SNIAA, 2011) et, aujourd'hui, par les
cuisiniers, pour modifier le goût (ces produits renferment des
composés variés, à effet olfactif, sapide, trigéminal...). Cette
confusion réglementaire me semble être une des cause de rejet, par
le public, de ces compositions ou extraits parfois remarquablement
réalisés : la confusion est souvent source de tromperie, dont le
public a raison de se méfier.
La
question de la saveur semble plus simple, à cela près que l'on a
nommé "papilles gustatives" (c'est un fait second, et non
premier) les bourgeons composés de cellules réceptrices
particulières (Landis, 2007). Là, un progrès terminologique semble
nécessaire, parce que ces papilles, avec les cellules réceptrices
et leurs récepteurs, ne perçoivent pas le "goût", mais
seulement une de ses composantes, à savoir la saveur. Doit-on plutôt
parler de « sapiction », par exemple (This, 2003) ?
Et de papilles sapictives (This, 2009b) ? Il n'y aurait, à ma
connaissance, aucune contre-indication.
Les
choses sont évidemment compliquées par la découverte des
récepteurs auxquels se lient les acides gras insaturés à longue
chaîne (Laugerette et al., 2006). La découverte est tout à
fait remarquable, d'une part, parce qu'elle laisse imaginer d'autres
découvertes analogues, et aussi parce qu'elle conduit à nommer la
sensation : pourquoi pas "lipoction" (de lipos, la
graisse) ?
Comment
nommer les composés qui se lient aux récepteurs de la voie
trigéminale (Calvino et Conrat, 2008 ; Daniells, 2009) ?
L'expression "composé à action trigéminale" est
encombrante, et je compte plutôt sur des collègues inventifs pour
proposer quelque chose de juste.
samedi 4 février 2012
Je me répète un peu, mais c'est pour la bonne cause
Lors des cours de gastronomie moléculaire, il y eut (heureusement assez brièvement) un petit débat sur les pesticides.
J'ai alors cité ceci :
"Même pour les agriculteurs, les plus exposés aux pesticides, la grande enquête Agrican (Agriculture et Cancer), entreprise par la MSA et soutenue, entre autres, par l’Anses et plusieurs organismes et associations de lutte contre le cancer, qui vient d’être publiée (13), a montré que leur espérance de vie était plus grande que la moyenne nationale et que la fréquence de décès par cancer était plus
faible de 27 % par rapport à la population générale. Bien qu’ayant été obtenues sur une cohorte de plus de 50 000 hommes déclarant avoir utilisé des pesticides, ces données sont tellement contraires aux idées reçues qu’elles ne manqueront
pas d’être mises en doute, voire « canardées », par des médias hostiles à l’agriculture conventionnelle."
sans donner la référence, que je n'avais pas, de tête, et que je ne voulais pas perdre de temps à chercher.
Pourtant, il y en a eu pour douter. Comme quoi la dernière phrase de mon collègue Léon Guéguen était clairvoyante. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
J'ai alors cité ceci :
"Même pour les agriculteurs, les plus exposés aux pesticides, la grande enquête Agrican (Agriculture et Cancer), entreprise par la MSA et soutenue, entre autres, par l’Anses et plusieurs organismes et associations de lutte contre le cancer, qui vient d’être publiée (13), a montré que leur espérance de vie était plus grande que la moyenne nationale et que la fréquence de décès par cancer était plus
faible de 27 % par rapport à la population générale. Bien qu’ayant été obtenues sur une cohorte de plus de 50 000 hommes déclarant avoir utilisé des pesticides, ces données sont tellement contraires aux idées reçues qu’elles ne manqueront
pas d’être mises en doute, voire « canardées », par des médias hostiles à l’agriculture conventionnelle."
sans donner la référence, que je n'avais pas, de tête, et que je ne voulais pas perdre de temps à chercher.
Pourtant, il y en a eu pour douter. Comme quoi la dernière phrase de mon collègue Léon Guéguen était clairvoyante. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
vendredi 3 février 2012
Militons!
Les "arômes alimentaires" : l'expression est dans la réglementation, mais si cette dernière est bien (ce qu'il faudra examiner), il n'en reste pas moins qu'il est insupportable que le monde industrie utilise l'expression.
Un arôme, il faut le rappeler, c'est l'odeur d'une plante aromatique. Ce n'est donc pas un produit préparé par l'industrie pour donner du goût à un aliment.
1. Je n'ai rien contre l'industrie, qui fait vivre la population
2. Mais il y a confusion, entre l'arôme, au sens réel, rappelé plus haut, et ce que l'industrie utilise pour donner du goût.
Autrement dit, le mot "arôme" tel qu'utilisé par l'industrie ne répond pas aux critères de la loi de 1905 sur le commerce : les produits doivent être sains, loyaux, marchands. En l'occurrence, l'expression incriminée ici est déloyale.
Il faut donc sans attendre la changer... en observant que la même confusion n'a pas lieu en langue anglaise, où l'on utilise "flavouring" pour dénommer les préparations qui donnent du goût.
Ne soyons pas en retard d'un éclaircissement, dans un pays qui a vu le développement des Lumières !
Un arôme, il faut le rappeler, c'est l'odeur d'une plante aromatique. Ce n'est donc pas un produit préparé par l'industrie pour donner du goût à un aliment.
1. Je n'ai rien contre l'industrie, qui fait vivre la population
2. Mais il y a confusion, entre l'arôme, au sens réel, rappelé plus haut, et ce que l'industrie utilise pour donner du goût.
Autrement dit, le mot "arôme" tel qu'utilisé par l'industrie ne répond pas aux critères de la loi de 1905 sur le commerce : les produits doivent être sains, loyaux, marchands. En l'occurrence, l'expression incriminée ici est déloyale.
Il faut donc sans attendre la changer... en observant que la même confusion n'a pas lieu en langue anglaise, où l'on utilise "flavouring" pour dénommer les préparations qui donnent du goût.
Ne soyons pas en retard d'un éclaircissement, dans un pays qui a vu le développement des Lumières !
jeudi 2 février 2012
Une fois de plus, le classement des restaurants
Année après année, je ne cesse de critiquer le classement des restaurants, par une revue anglaise sponsorisée par un industriel.
Décodons
D'abord, c'est une façon pour la revue de vendre du papier.
D'autre part, la revue organise un vote... mais 2+2=4 peut-il résulter d'un vote?
Ensuite, le meilleur restaurant du monde, c'est celui que je préfère. Je me fiche de l'opinion des autres, en la matière.
Et puis, selon mes humeurs du moment, il y a des moments où je préfère Bach, et d'autres où je préfère Mozart. Alors, qui est le plus grand?
Et puis encore, quel est le critère?
Et puis...
Et puis... tiens, j'y pense : savez vous que les choix ne sont pas toujours transitif, à savoir que l'on peut préférer une pomme à une banane, une banane à une orange, mais l'orange à la pomme ?
D'ailleurs, "la" pomme, c'est une vue idiote de l'esprit : il y a mille pommes, toutes différentes... De laquelle parle-t-on ?
Etc.
J'en passe, parce que je m'échauffe devant tant de malhonnête (ou d'imbécilité) !
Regardons plutôt ce qui est merveilleux, et admirons de grands artistes culinaires, sans cette tendance idiote à les classer. Travaillons à identifier des styles, et, surtout, au lieu d'être des oies que l'on gave, contribuer à embellir l'art culinaire de mille idées positives. Bref, au lieu d'être des censeurs, soyons des catalyseurs. Faisons la cuisine de demain encore meilleure que celle d'aujourd'hui !
Décodons
D'abord, c'est une façon pour la revue de vendre du papier.
D'autre part, la revue organise un vote... mais 2+2=4 peut-il résulter d'un vote?
Ensuite, le meilleur restaurant du monde, c'est celui que je préfère. Je me fiche de l'opinion des autres, en la matière.
Et puis, selon mes humeurs du moment, il y a des moments où je préfère Bach, et d'autres où je préfère Mozart. Alors, qui est le plus grand?
Et puis encore, quel est le critère?
Et puis...
Et puis... tiens, j'y pense : savez vous que les choix ne sont pas toujours transitif, à savoir que l'on peut préférer une pomme à une banane, une banane à une orange, mais l'orange à la pomme ?
D'ailleurs, "la" pomme, c'est une vue idiote de l'esprit : il y a mille pommes, toutes différentes... De laquelle parle-t-on ?
Etc.
J'en passe, parce que je m'échauffe devant tant de malhonnête (ou d'imbécilité) !
Regardons plutôt ce qui est merveilleux, et admirons de grands artistes culinaires, sans cette tendance idiote à les classer. Travaillons à identifier des styles, et, surtout, au lieu d'être des oies que l'on gave, contribuer à embellir l'art culinaire de mille idées positives. Bref, au lieu d'être des censeurs, soyons des catalyseurs. Faisons la cuisine de demain encore meilleure que celle d'aujourd'hui !