Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
dimanche 25 août 2013
Léonard de Vinci et les arbres
Léonard de Vinci était un être extraordinaire, complexe et merveilleux, qui, notamment, avait compris comment dessiner les arbres.
L'idée était de considérer que la sève est un liquide incompressible, dont la quantité est égale avant et après chaque embranchement du tronc. Si l'on calcule la conservation du débit, alors on est conduit à trouver une relation entre le diamètre de la branche avant l'embranchement et les diamètres des branches secondaires. L'utilisation de ce résultat conduit à des dessins plus réalistes que ceux que l'on ferait sans cette observation.
Evidemment il serait idiot de réduire Léonard de Vinci à ce résultat, et je veux surtout dire ici mon admiration pour quelqu'un qui ne s'est pas arrêté à une observation isolée.
Magnifique. Alors si l'on comprend mieux pourquoi certains aliments ont leur forme par exemple, pourquoi la carotte est generalement plus large près de sa tige qu'à son autre extrémitée...pourquoi les feuilles de la tête d'asperge sont plus grosses à leur base qu'a leur pointe, pourquoi... Alors il sera plus facile de recréer des aliments par la cuisine note à note et de leur donner une forme la plus fidèle possible!!! Dites-moi si vous êtes d'accord
RépondreSupprimerOuu.... De la interpréter des choses qui font intervenir tant de paramètres, il y a un fossé difficile à franchir !
RépondreSupprimerD'ailleurs, le modèle de Léonard de Vinci est faux, même s'il n'est pas idiot : il y a des pertes du végétal par évaporation, par exemple.
D'ailleurs, les feuilles sont plus grosses à leur centre qu'à leur extrémité distale ! Et il y a des asperges dont la tête est plus grosse que la tige.
Mais on a le droit de tout imaginer, quand on est artiste, et même l'inverse du vrai. Comme disait Aristote, en art, il faut préférer de l'impossible plausible à du possible improbable.