Les récentes affaires conduisent les agences de l'Etat à refuser, pour les expertises, toutes celles et tous ceux qui ont des "conflits d'intérêt". Ce n'est pas une position tenable !
En effet, tous les scientifiques ont, un jour au moins, écrit dans une revue où des entreprises faisaient de la publicité ; tous ont leur épargne à la banque, avec sans doute des actions dans des sociétés qui ont des activités dans leur champ d'expertise ; tous ont un parent, un ami, dans des sociétés qui exercent dans le champ où ces scientifiques travaillent.
Que faire : récuser les scientifiques pour des raisons de conflit d'intérêt ? Ce serait s'exposer à prendre comme des experts des scientifiques si extérieurs aux champs considérés... qu'ils ne seraient pas experts !
Allons, soyons raisonnable : il vaut mieux choisir les bons experts, ceux qui connaissent les dossiers correctement, et leur demander de faire publiquement état de conflits d'intérêts... dont ils auraient connaissance.
Sans quoi nous n'aurons plus d'expert!
Vous avez mille fois raison!
RépondreSupprimerOn va de plus en plus vers un "exil" de l'expertise alors que les implications des sciences et technologies sont de plus en plus considérables actuellement.
De plus il est aussi regrettable que des grandes firmes ne puissent plus faire appel aux meilleurs experts pour qu'ils leur donnent leur avis.
Alors que la collusion entre les puissances d'argent et la politique (et ce n'est pas une question de droite ou de gauche) est flagrante on va chercher des poux (qui n'y sont pas) dans la tête de ceux que leurs compétences conduit forcément à être sollicités sans qu'il s'agisse de les acheter.
Je sais que le mot déontologie est un peu galvauder et que les chercheurs sont souvent si mal payés mais il y a un sacré différence entre être en relation avec les plus grandes firmes et être acheté!