Alors que les demandes d'élèves préparant des TPE se multiplient, je renvois généralement vers le site http://sites.google.com/site/travauxdehervethis/, où j'ai placé des pages Questions/Réponses (http://sites.google.com/site/travauxdehervethis/Home/pour-en-savoir-plus/questions-et-reponses), ainsi que des pages complémentaires Questions/Answers (http://sites.google.com/site/travauxdehervethis/Home/pour-en-savoir-plus/questions-et-reponses).
Cela étant, je reçois ce soir une question qui n'a pas sa réponse :
Sachant que la "gastronomie française" est candidate au Patrimoine Mondial de l' UNESCO, pensez-vous qu'on peut y inclure la cuisine moléculaire ?
La réponse proposée est : L'UNESCO a classé "le repas gastronomique des Français". Il n'a pas stipulé que le repas devait être classique, donc les repas moléculaires semblent devoir faire partie du lot.
Vive la gourmandise éclairée, et la gastronomie bien considérée.
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
dimanche 21 novembre 2010
samedi 20 novembre 2010
Coup de coeur
L'émerveillement du jour?
Le livre de Bender et Orszag (Advanced mathematical methods for scientists and engineers. Asymptotic methods and perturbation theory) est vraiment merveilleux, pour mille raisons. Permettez-moi d'exposer le type de belles choses que l'on y trouve, en présentant l'une des plus simple.
A propos d'équations différentielles linéaires, j'y ai retrouvé un petit développement sur le "wronskien", un déterminant que l'on calcule à partir de solutions de l'équation et de leurs dérivées. Ce wronskien s'annule si les solutions utilisées pour le calculer sont linéairement indépendantes. Grâce à la formule d'Abel, on peut calculer le wronskien.. même quand on ne connaît pas les solutions de l'équations !
Je ne donne là qu'un exemple, mais l'émerveillement est à toutes les pages ! N'hésitez pas une seconde. Le livre est publié chez Springer.
Le livre de Bender et Orszag (Advanced mathematical methods for scientists and engineers. Asymptotic methods and perturbation theory) est vraiment merveilleux, pour mille raisons. Permettez-moi d'exposer le type de belles choses que l'on y trouve, en présentant l'une des plus simple.
A propos d'équations différentielles linéaires, j'y ai retrouvé un petit développement sur le "wronskien", un déterminant que l'on calcule à partir de solutions de l'équation et de leurs dérivées. Ce wronskien s'annule si les solutions utilisées pour le calculer sont linéairement indépendantes. Grâce à la formule d'Abel, on peut calculer le wronskien.. même quand on ne connaît pas les solutions de l'équations !
Je ne donne là qu'un exemple, mais l'émerveillement est à toutes les pages ! N'hésitez pas une seconde. Le livre est publié chez Springer.
mercredi 17 novembre 2010
On va finir par croire que je suis rationaliste!
Mais je vous invite très vivement à regarder la revue Science et Pseudo-sciences, de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS : http://www.pseudo-sciences.org/), et notamment le N°292, octobre décembre 2010.
Il y est sainement question de Nature!
Il y est sainement question de Nature!
dimanche 14 novembre 2010
L'aliment... naturel ?
Un ami me faisait récemment remarquer qu'il ne fallait pas "effrayer" le "public".
Effrayer le public ?
Effraie-t-on le public, quand on dénonce la mode naturaliste actuelle, qui demande des aliments exempts de produits... chimiques ? J'ai bien dit ailleurs (La Sagesse du chimiste, Editions L'oeil neuf) que les "produits chimiques" n'existaient pas, mais admettons ici que le public pense aux composés de synthèse (pesticides, additifs, auxiliaires technologiques...). Il oublie, ignore ou veut ignorer que le sucre, le sel, sont "embellis" d'auxiliaires technologiques, purifiés par des opérations variées. Il oublie de croire que nombre d'additifs ne sont pas "de synthèse", mais seulement extraits de produits naturels (pensons aux gélifiants extraits des algues, par exemple). Il oublie, ignore ou veut ignorer que des produits "traditionnels" sont bien plus mauvais que des produits nouveaux.
Effraie-t-on le public quand on lui signale qu'il serait naïf de croire que l'on puisse manger des produits naturels ? Il ne faut pas oublier ou ignorer que les fruits, légumes, viandes, oeufs... ont été largement remaniés par des générations d'agronomes.
N'est-ce pas plutôt en expliquant bien ce que l'on mange que le public pourra prendre des décisions citoyennes ou individuelles ?
Il lui faudra supporter l'insupportable, à savoir que la science n'a pas aujourd'hui la réponse à des question simples, de nutrition, de toxicologie, sans parler de cuisine.
Effrayer le public ? Pauvre public : n'ayons pas peur, au contraire, d'éclairer les débats citoyens en expliquant ce qu'est vraiment un OGM, un pesticide, un engrais, en faisant état des chiffres de la production et de la consommation, en montrant les enjeux des décisions alimentaires en termes d'emploi, de richesse des foyers, d'environnement...
Mais cela est peut-être subservif ?
Vive la connaissance !
Effrayer le public ?
Effraie-t-on le public, quand on dénonce la mode naturaliste actuelle, qui demande des aliments exempts de produits... chimiques ? J'ai bien dit ailleurs (La Sagesse du chimiste, Editions L'oeil neuf) que les "produits chimiques" n'existaient pas, mais admettons ici que le public pense aux composés de synthèse (pesticides, additifs, auxiliaires technologiques...). Il oublie, ignore ou veut ignorer que le sucre, le sel, sont "embellis" d'auxiliaires technologiques, purifiés par des opérations variées. Il oublie de croire que nombre d'additifs ne sont pas "de synthèse", mais seulement extraits de produits naturels (pensons aux gélifiants extraits des algues, par exemple). Il oublie, ignore ou veut ignorer que des produits "traditionnels" sont bien plus mauvais que des produits nouveaux.
Effraie-t-on le public quand on lui signale qu'il serait naïf de croire que l'on puisse manger des produits naturels ? Il ne faut pas oublier ou ignorer que les fruits, légumes, viandes, oeufs... ont été largement remaniés par des générations d'agronomes.
N'est-ce pas plutôt en expliquant bien ce que l'on mange que le public pourra prendre des décisions citoyennes ou individuelles ?
Il lui faudra supporter l'insupportable, à savoir que la science n'a pas aujourd'hui la réponse à des question simples, de nutrition, de toxicologie, sans parler de cuisine.
Effrayer le public ? Pauvre public : n'ayons pas peur, au contraire, d'éclairer les débats citoyens en expliquant ce qu'est vraiment un OGM, un pesticide, un engrais, en faisant état des chiffres de la production et de la consommation, en montrant les enjeux des décisions alimentaires en termes d'emploi, de richesse des foyers, d'environnement...
Mais cela est peut-être subservif ?
Vive la connaissance !
De l'esprit des lois
J'emprunte le titre à un bon auteur, mais c'est seulement pour faire partager une pensée paradoxale : on fait le plus souvent des lois pour encadrer l'activité de ceux qui "débordent", disons des "mauvais élèves". Or ces derniers sont précisément ceux qui cherchent tous les moyens d'éviter les punitions, de sorte que les lois s'accumulent sur la tête des "bons élèves", qui sont ainsi doublement punis.
Faut-il vraiment prendre des mesures contraignantes qui gênent ceux-ci?
Autrement dit, ne punissons les bons élèves quand nous essayons de punir les mauvais.
Et mieux encore : pourquoi les lois n'encourageraient-elles pas les bons élèves ?
En science comme ailleurs...
Faut-il vraiment prendre des mesures contraignantes qui gênent ceux-ci?
Autrement dit, ne punissons les bons élèves quand nous essayons de punir les mauvais.
Et mieux encore : pourquoi les lois n'encourageraient-elles pas les bons élèves ?
En science comme ailleurs...