J'ai un magazine entre les mains, et je llis :
- espérer
- partage
- révolution
- réenchanter
- slow xxx
-vie intérieure
- pacte
- solidaire
-minceur durable ;-)
- savoir revivre
- efficacité connectée
- légèreté de l'enfance
-holistique
- approche globale de l'humain
-modernité
-écouter son corps
- science participative
Bien sûr, il faut espérer, et ce n'est pas mal de partager. La révolution ? Seulement si ce n'est pas un tour pour rien. Réenchanter : cela signifierait que l'enchantement est perdu, mais l'est-il? Slow: je me méfie. Vie intérieure : au fait, de quoi s'agit-il ? Cela existe-t-il ? Car je rapelle que dire "anges" ne les fait pas exister. Pacte : pourquoi pas, quand il y en a... mais cela me fait immédiatement penser à "véritable révolution" : soit c'est une révolution, soit ce n'en est pas une, et il n'y a pas lieu de dire "véritable. Solidaire : très à la mode, permet de faire gober n'importe quoi à nos interlocuteurs. Minceur : on en rêve. Durable : l'écologie fait recette... et on la met à toutes les sauces. Savoir revivre ? Apprenons d'abord à vire. Connecté : passons. Légèreté de l'enfance ? Je crains hélas qu'elle n'existe que pour quelques uns qui sont nés avec une cuiller d'argent dans la bouche. Holistique : il faudra qu'on finisse par m'expliquer ce dont il s'agit. Modernité : cliché. Ecouter son corps : rigolade. Science participative ? Le fantasme de la "voie royale" : on pourrait apprendre sans apprendre.
Et je vous en épargne un certain nombre !
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
samedi 29 novembre 2014
mercredi 26 novembre 2014
Une merveilleuse idée
Il y a des idées que j'aime beaucoup, notamment quand elles résolvent des questions que je me suis posées.
C'était en 1969 : pour la fête des mères, je voulais préparer une essence de violette, et j'avais en prévision un entraînement à la vapeur d'eau. Mais, à l'époque, je n'avais qu'une cornue à l'ancienne, en verre, une lampe à alcool, un trépied muni d'une grille de fer.
Je m'étais procuré des violettes, et il fallait donc me lancer. Ce fut facile de mettre les violettes dans l'eau et de chauffer... mais rapidement, ce fut de la vapeur qui sortit de la cornue ! Comment recondenser ? Un torchon imbibé d'eau froide sur le col de la cornue ne suffisait pas, et tout était brûlant. Je changeais le torchon humide, et encore, et encore !
Finalement, je produisis une "eau de violette" peu convaincante, mais je m'étais donné du mal !
J'aurais dû visiter plus tôt la maison de Louis Pasteur à Arbois, parce que s'y trouve la solution à mon problème : sur une table, un ballon et sa colonne à reflux, quand même bien plus efficace que la cornue ; surtout, à côté, un escabeau, avec un seau d'eau froide placé en hauteur, et dont l'eau s'écoule par gravité dans la colonne à reflux, avant de couler dans un autre seau, par terre. Quand le seau du bas est plein, on le reverse dans le seau du haut, et, de la sorte, on évite d'avoir de l'eau courage... et l'on évite aussi la consommation d'eau.
Aujourd'hui, je fais de même : sur une batterie de colonnes à reflux en série, c'est la même eau qui circule, poussée par une pompe. Et l'eau chaude repart dans un gros récipient, dont l'inertie évite l'échauffement.
C'était en 1969 : pour la fête des mères, je voulais préparer une essence de violette, et j'avais en prévision un entraînement à la vapeur d'eau. Mais, à l'époque, je n'avais qu'une cornue à l'ancienne, en verre, une lampe à alcool, un trépied muni d'une grille de fer.
Je m'étais procuré des violettes, et il fallait donc me lancer. Ce fut facile de mettre les violettes dans l'eau et de chauffer... mais rapidement, ce fut de la vapeur qui sortit de la cornue ! Comment recondenser ? Un torchon imbibé d'eau froide sur le col de la cornue ne suffisait pas, et tout était brûlant. Je changeais le torchon humide, et encore, et encore !
Finalement, je produisis une "eau de violette" peu convaincante, mais je m'étais donné du mal !
J'aurais dû visiter plus tôt la maison de Louis Pasteur à Arbois, parce que s'y trouve la solution à mon problème : sur une table, un ballon et sa colonne à reflux, quand même bien plus efficace que la cornue ; surtout, à côté, un escabeau, avec un seau d'eau froide placé en hauteur, et dont l'eau s'écoule par gravité dans la colonne à reflux, avant de couler dans un autre seau, par terre. Quand le seau du bas est plein, on le reverse dans le seau du haut, et, de la sorte, on évite d'avoir de l'eau courage... et l'on évite aussi la consommation d'eau.
Aujourd'hui, je fais de même : sur une batterie de colonnes à reflux en série, c'est la même eau qui circule, poussée par une pompe. Et l'eau chaude repart dans un gros récipient, dont l'inertie évite l'échauffement.
A propos du gluten, trouvé dans une revue de consommateurs
Consumer Reports Debunks Common Myths About Gluten
New
CR survey finds 63% of Americans believe a gluten-free diet would
improve physical or mental health—but cutting gluten isn’t always more
nutritious or better for most people
Yonkers, N.Y. (PRWEB) November 21, 2014
Gluten,
a protein found in wheat, barley, and rye, has become the latest
dietary villain, blamed for everything from forgetfulness to joint pain
to weight gain. But Consumer Reports (CR) is shedding light on common
misconceptions about going gluten-free.
The full report, “The Truth About Gluten,” is available online at ConsumerReports.org and in the January 2015 issue of Consumer Reports, which hits newsstands next week.
The
report points out that a gluten-free claim doesn’t mean the product is
necessarily more nutritious, it may actually be less so; that consumers
may increase their exposure to arsenic by going gluten-free, and a
gluten-free diet might cause weight gain—not weight loss. And, most
gluten-free foods cost more than their regular counterparts.
Still,
a new survey of more than 1,000 Americans conducted by the Consumer
Reports National Research Center found that about a third of people buy
gluten-free products or try to avoid gluten. Among the top benefits they
cited were better digestion and gastrointestinal function, healthy
weight loss, increased energy, lower cholesterol, and a stronger immune
system.
“While
people may feel better on a gluten-free diet, there is little evidence
to support that their improved health is related to the elimination of
gluten from their diet,” said Trisha Calvo, deputy content editor,
health and food, at Consumer Reports. “Before you decide to ride the
wave of this dietary trend, consider why it might not be a good idea.”
The Truth About Gluten
Unless someone has a gluten sensitivity or celiac disease – an autoimmune condition in which gluten causes potentially life-threatening intestinal damage – Consumer Reports says there is little reason to eliminate gluten, and doing so may actually be a disservice to one’s health. Less than seven percent of Americans have these conditions.
A
quarter of the people CR surveyed thought gluten-free foods have more
vitamins and minerals than other foods. But CR’s review of 81 products
free of gluten across 12 categories revealed they’re a mixed bag in
terms of nutrition. Many gluten-free foods aren’t enriched or fortified
with nutrients such as folic acid and iron as many products that contain
wheat flours are.
And
according to CR’s survey, more than a third of Americans think that
going gluten-free will help them slim down, but there’s very little
evidence that doing so is a good weight-loss strategy; in fact, the
opposite is often true. Ditching gluten often means adding sugar, fat,
and sodium, which are often used to pump up the flavor in these foods;
these foods also might have more calories and consuming them could cause
some people to gain weight.
What Consumers Can Do
For those who must cut out gluten, Consumer Reports recommends doing so in a healthy way and has some suggestions on how to do so below:
1. Eat grains. For those on a gluten-free diet or not, eating a variety of grains is healthy, so don’t cut out whole grains. Replace wheat with amaranth, corn, millet quinoa, teff, and the occasional serving of rice.
2. Shop the grocery store perimeter. Stick with naturally gluten-free whole foods: fruits, vegetables, lean meat and poultry, fish, most dairy, legumes, some grains, and nuts.
3. Read the label. Minimize the intake of packaged foods made with refined rice or potato flours; choose those with no-gluten, non-rice whole grains instead. When buying processed foods, keep an eye on the sugar, fat, and sodium content of the product.
Consumer
Reports’ full report on gluten also features a list of a dozen gluten-
and rice-free foods that passed taste-tests, but cautions consumers to
be mindful of nutrition.
Consumer
Reports is the world’s largest independent product-testing
organization. Using its more than 50 labs, auto test center, and survey
research center, the nonprofit rates thousands of products and services
annually. Founded in 1936, Consumer Reports has over 8 million
subscribers to its magazine, website and other publications. Its
advocacy division, Consumers Union, works for health reform, food and
product safety, financial reform, and other consumer issues in
Washington, D.C., the states, and in the marketplace.
vendredi 21 novembre 2014
Un communiqué de presse de l'Académie d'agriculture de France
Chers Amis
Parce que nous avons une
alimentation, et pas des aliments, l'Académie d'agriculture de France me
charge de vous transmettre ce communiqué de presse ci dessous. J'espère vivement
que vous le partagerez autour de vous.
J'insiste à titre personnel
1.
le chocolat, le foie gras, le beurre, le fromage, etc. ne doivent pas
être diabolisés, parce qu'il s'agit d'éléments qui contribuent à nous
faire vivre mieux
2. l'hygiénisme exagéré est une plaie
3.
ce qui compte, c'est notre alimentation : on peut parfaitement manger
un produit gras un jour ; ce qui compte, c'est de ne pas en abuser. La
règle diététique principale est : il faut manger de tout en petites
quantités, et faire de l'exercice (modéré)
4. cela ne sert
à rien de diaboliser des aliments particuliers... sachant que nous
continuerons à les consommer ; nous aurons seulement plus de remords
5.
Victor Hugo disait justement : une école de plus, une prison de moins.
L'éducation est essentielle, et nous avons, en France, la chance d'avoir
l'Education nationale, un "outil" au service de notre collectivité, qui
permet des actions éducatives cohérentes grâce à des enseignants
dévoués.
6. dans la même veine, je préfère la carotte au
bâton ; soyons positifs, enthousiastes, optimistes... et nous
parviendrons ensemble à faire un monde meilleur.
Amicalement
COMMUNIQUE DE PRESSE
ETIQUETAGE
DES ALIMENTS : EDUQUER PLUTOT QU'APPOSER
Lors de la présentation de son
projet de loi santé en Conseil des Ministres, à la mi-octobre,
Madame Marysol Touraine, Ministre de la santé, a annoncé la mise en
place d'un outil permettant d'informer sur la qualité nutritionnelle
des produits alimentaires pré-emballés : des pastilles de
couleur apposées sur les emballages des aliments. Des distributeurs
se sont déclarés prêts à appliquer un tel codage.
L'Académie d'Agriculture de France
considère que l'apposition d’une pastille de couleur sur les
emballages n'améliorera pas l’information des consommateurs sur la
qualité nutritionnelle réelle des aliments. Elle estime donc
inutile la mise en œuvre de cette nouvelle réglementation qui
viendrait, en outre, alourdir le poids des normes pesant sur les
opérateurs industriels, sans bénéfice pour les consommateurs.
L'Académie d'agriculture de
France estime que le meilleur vecteur pour éduquer nos concitoyens
sur les bonnes pratiques nutritionnelles est l'Ecole. L'Académie
d'agriculture de France suggère de compléter, coordonner et
généraliser les expériences régionales déjà mises en œuvre à
la suite du Programme national santé (PNNS 2011), de la circulaire
sur la politique éducative de santé dans les territoires
académiques (circulaire n° 2011-216 du 2-12-2011 MEN-DGESCO B3-1)
ou par le réseau sur l'éducation du goût constitué en octobre
2011.
mardi 11 novembre 2014
Table ronde
Lors
de la célébration des dix ans de l'Institut des Hautes Etudes de la
Gastronomie, nous avons organisé une conférence. Elle avait lieu
dès le début de l'après-midi, moment de la journée qui n'est pas
particulièrement propice à l'attention !
Comment
pouvions-nous éviter l'assoupissement post-prandial ? Nous
comptions évidemment sur le talent des orateurs que nous avions
invités ; plus exactement, la Connaissance des intellectuels
qui nous avaient fait l'amitié de participer à la conférence.
Toutefois, nous avons voulu faire mieux, et nous avons diviser
l'après-midi en deux parties, et, au lieux d'enchaîner les
conférences dans chaque partie, nous avons invité nos amis à
participer à une table ronde. Plus précisément, il s'agissait que
le message de chacun soit divisé en trois parties, afin qu'un
modérateur donne la paroles à chacun trois fois de suite, mais dans
une alternance qui devait mettre du mouvement dans toute cette
affaire.
Tout
a parfaitement fonctionné... à cela près que, finalement, nous
aurions perdu en « lisibilité », en clarté des
messages, sans les modérateurs qui synthétisaient les interventions
en fin de table ronde.
Certes,
nous avons tant martelé que nous mangeons de la culture et que cette
culture est fondée sur la biologie que nos auditeurs n'ont pas eu
grand mal à l'entendre. Toutefois le message de chacun a été un
peu perdu, dilué, et ce sont seulement les synthèses qui ont
emporté l'affaire.
Comment
n'y avions-nous pas pensé à l'avance ? Inversement, nous avons
eu une vraie belle leçon de « conclusion » : une
conclusion permet de réunir des fils épars en une tresse lisible,
mémorable.
Le manteau du Père Noël est bleu
Vous
avez est bien lu : j'ai dit que le manteau du père Noël est bleu.
Cette déclaration est évidemment une façon de me moquer de ceux
qui comptent le nombre d'anges sur la tête d'une épingle, comme le
faisaient les théologiens du Moyen Âge. Si les anges n'existent
pas, on peut passer inutilement des siècles à discuter de leur
taille et de la possibilité qu'ils tiennent sur la tête d'une
épingle. De même pour le père Noël, qui, puisqu'il n'existe pas,
n'a pas de manteau, de sorte de la couleur de son manteau n'existe
pas non plus, et, en particulier, qu'elle n'est pas rouge.
On
pourrait croire que cette question close… sauf que s'impose une
question préliminaire : le Père Noël n'existe-t-il vraiment
pas ? Le fait que nous en parlions montre que c'est au minimum
une construction culturelle, qui, à ce titre, existe. Oui,
matériellement, j'ai le droit de dire que le manteau du Père Noël
est bleu, puisque le père Noël n'existe pas, mais, du point de vue
de la construction culturelle, le manteau du Père Noël n'est pas
bleu, puisque la construction culturelle intitulée « père
Noël » existe parfaitement, et que cette construction
culturelle inclut la couleur rouge dans le manteau du Père Noël.
dimanche 2 novembre 2014
La question de l'estragole
Les
faits sont les faits, et la mauvaise foi qui nous fait humain ne peut
les abattre ; elle peut seulement nous aider à « vivre
mieux », en nous empêchant de les voir. Les viandes cuites au
barbecue sont chargées de benzopyrènes cancérogènes ? C'est
un premier fait. La consommation de tels produits conduit à des
cancers digestifs ? C'est un autre fait, qui découle des études
épidémiologiques effectuées en Europe : les peuples qui
mangent le plus de produits fumés souffrent plus que les autres de
tels cancers. La conclusion devrait s'imposer : limitons les
viandes grillées au feu de bois, les produits fumés. Pourtant,
chacun de nous conclut plutôt : « Après tout, je ne
mange pas tant de ces produits, et je ne risque donc rien ».
Les
pommes de terre ont sous les trois premiers millimètres sous la
surface des alcaloïdes toxiques ? « Oui, mais la peau
croustillante, c'est si bon. Et puis, cela se saurait s'il y a avait
un risque. Et puis je mange ainsi toujours et je ne suis pas mort ».
J'ai
déjà considéré de telles questions, et je n'y reviens pas :
la preuve;-)
Non,
je veux plutôt examiner ici la question de l'estragole, également
nommé méthyl chavicol, ou, mieux : 1-allyl-4méthoxybenzène.
C'est le composé odorant principal de l'estragon, que l'on trouve
aussi en abondance dans le basilic, par exemple. Déposé en petite
quantité sur des cellules de foie de rat, le composé conduit à la
cancérisation de ces cellules. Et les experts ont conclu que
l'estragole est tératogène et génotoxique, même en petites
quantités. Il a été conclu que la consommation de produits
contenant l'estragon ne présentait pas de risque significatif de
cancer, mais les experts ont préconisé de réduire au maximum
l'exposition des populations sensibles (enfants, femes enceintes ou
allaitant). [http://ec.europa.eu/food/fs/sc/scf/out104_en.pdf]
Voici
donc le fait. Notre mauvaise foi nous conduira à accepter volontiers
la décision... si nous ne sommes pas une femme enceinte... et si
l'estragole ne provient pas de l' « industrie », cette
activité qui nous fait vivre et que nous désignons comme le diable.
Enfin, je dis « nous »... mais on a compris que j'hésite
à me mettre dans cette collectivité.
J'y
pense : quelle sera votre décision, à propos de la
consommation future d'estragole ?
samedi 1 novembre 2014
Qu'est-ce qu'un produit chimique (pour Sasha)
Lors
d'une conférence au Lycée français de New York, Sasha m'a demandé
ce qu'est un produit chimique, et je lui ai promis une réponse...
distribuée à tous.
Un
produit chimique, c'est d'abord un produit, quelque chose qui a été
fabriqué, produit. Cela dit, il y a de nombreuses façons de
produire un produit. Par exemple, quand on lave une betterave à
sucre, qu'on a râpe, qu'on fait infuser les râpures dans de l'eau
chaude, que l'on récupère l'infusion, puis quand on évapore de
cette infusion, on obtient du sucre de table. Le sucre de table est
donc un produit de l'industrie alimentaire !
Ce
produit est-il « chimique » ? C'est une question
trop difficile pour commencer. Je propose donc de partir d'un produit
chimique plus simple : l'eau de Javel. Cette fois, c'est un
produit, puisqu'il a été produit, mais, ce qui est plus spécifique,
c'est qu'il a été obtenu par des chimistes, qui ont fait une
« synthèse » : à partir de divers produits, ils
ont obtenu un produit nouveau, avec des propriétés nouvelles.
Parfois,
lors des transformations chimiques, les modifications sont mineures,
mais les modifications des propriétés sont considérables. Par
exemple, quand on part de la vanilline, qui est le produit qui donne
essentiellement son odeur à la vanille, on sait facilement fabriquer
de l'éthylvanilline, qui donne la même odeur mais mille fois plus
puissamment.
Le
sucre, pour y revenir ? La question est difficile, parce que,
s'il est vrai que l'on pourrait obtenir du sucre comme indiqué plus
haut, l'industrie du sucre utilise une foule de composés qu'elle
ajoute au sucre pour en faire le sucre que nous utilisons. Par
exemple, l'industrie du sucre ajoute au « sucre pur » (on
dit « saccharose ») des agents anti-mottants, qui
facilitent la séparation des grains, qui évitent la formation de
« mottes ». Du coup, le sucre n'est plus un produit
extrait simplement de la betterave, et il contient des composés
chimiques. Le sucre de table est un produit qui est donc fait des
produits extraits des plantes, et de produits synthétisés. C'est
bien compliqué, n'est-ce pas ?