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mardi 2 avril 2024

Le 31 mai, à Colmar : une "visite" de l'Académie d'agriculture de France à l'IUT de Colmar (Université de Haute Alsace) et au Centre INRAE de Colmar

 Le vendredi 31 mai 2024,  l'Académie d'agriculture de France ira en visite à Colmar : une série de conférences sur le thème la vigne et le vin demain seront donnés par Didier Merdinoglu (INRAE Colmar), Marc André Selosse (Muséum national d'histoire naturelle), Jean-Louis Schlienger (Université de Strasbourg et Académie d'Alsace) et Jean-Louis Vézien (ancien directeur du CIVA). 

Puis, après une dégustation des vins Jean-Baptiste Adam, le Bibliothécaire de l'Académie d'agriculture de France, André Fougeroux, présentera les extraordinaires planches ampélographiques de Pierre Joseph Redouté.

 L'après-midi, sera consacré à la visite du centre INRAE de Colmar, célèbre pour ses travaux sur la vigne le vin. Cette visite est organisée par Frédérique Pelsy, ancienne présidente du Centre INRAE de Colmar.

Puis à 18h, au Koifus, l'Académie d'Alsace, avec son président Bernard Reumaux,  accueillera Marion Guillou, présidente de l'Académie d'agriculture de France, et ancienne présidente directrice générale de l'INRAE, pour une conférence sur l'influence des changements climatiques sur la vigne et le vin.  Cette conférence sera suivie d'une autre conférence, par Jean-Robert Pitte,  président de la Conférence nationale des académies, et qui présidera le  colloque inter-académique du lendemain (organisé par l'Académie d'Alsace).

vendredi 28 février 2014

Faut-il traiter ?

Il est questions, ces jours-ci, du procès d'un vigneron qui refuse de traiter ses vignes, et notre bon coeur à tous nous porte à soutenir l'homme, contre une administration qui serait tâtillonne.
Toutefois, avant de nous lancer dans la bataille, ne faut-il pas se renseigner un peu ?

Un de mes confrères vient d'émettre l'information suivante, que je crois utile de diffuser largement  :


La flavescence dorée est une maladie à phytoplasme très grave qui conduit à une perte de production, voire à la mort des vignes.
Elle est transmise par un unique vecteur qui est la cicadelle Scaphoideus littoralis.
Une vigne infectée ponctuellement peut toutefois se remettre si elle ne subit pas des injections renouvelées de la maladie par les multiples piqures du vecteur.
Fortes d’une longue et parfois douloureuse expérience, les autorités ont donc rendu le traitement (unique) obligatoire dans les régions où cette maladie menace. Un vigneron qui refuse de traiter constitue pour ses voisins un foyer naturel du vecteur qui peut devenir le point de départ de l’épidémie pour peu que sa vigne soit infectée ou que des cicadelles ayant acquis le phytoplasme ailleurs viennent se pérenniser dans son vignoble.
Par le passé, beaucoup de bios ont protesté contre les traitements imposés par l’administration (pyréthrinoïde) car ils craignaient de perdre leur label AB. Pour éviter ces conflits, la filière AB a fait autoriser, contre la cicadelle, les pyréthrines naturelles, qui sont régulièrement conseillées par l’ITAB. Cet insecticide est peu efficace, mais il permet à tout vigneron bio de se mettre en conformité avec la loi, même si le résultat sur Scaphoideus n’est pas garanti.
De très longue date, le même produit est abondamment utilisé sur les vignes bio pour lutter contre les différentes tordeuses de la grappe. De même que sur les fruits et les légumes en AB.
Et il est exact que, comme l’écrit le Monde que cet « cet insecticide n'est pas sélectif » ; qu’il « tue non seulement la cicadelle mais aussi la faune auxiliaire nécessaire aux équilibres naturels dans le vignoble »
Et Denis Thiery a aussi raison lorsqu’il explique que « Le Pyrevert, même s'il est d'origine naturelle, est nuisible pour l'environnement : c'est un neurotoxique qui peut affecter les insectes, mais aussi les oiseaux, les animaux, et même les viticulteurs selon les doses utilisées ».
Cela, on le sait depuis plus de 40 ans et aucun bio n’a jamais contesté l’emploi des pyréthrines.
Je juge sévèrement l’attitude de Giboulot qui relève d’un obscurantisme profond.
Aucun vigneron ne traite par plaisir.
Dans un tel cas, ne rien faire par idéologie alors que sa culture risque de disparaître, entrainant dans la galère tout son voisinage est une faute morale, et un tel vigneron ferait mieux de changer de métier. Bien pire encore est le cas des organisations qui le soutiennent, entrainant des citoyens ignorants de la réalité à manifester devant les tribunaux.
Désolé pour cette appréciation abrupte de la situation.
Jean-Louis BERNARD