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vendredi 7 août 2020

La complainte de certains doctorants



Plus j'y pense, moi je comprends que certains doctorants puisse se plaindre de la difficulté de la préparation d'une thèse.

1. Tout d'abord, j'observe qu'avoir la possibilité de faire de la science (un financement, un travail qui ne nous abîme pas le corps, sans compter de l'intérêt intrinsèque, qui est premier !) est un immense bonheur, et quiconque ne le ressent pas ne doit  certainement pas continuer dans cette voie (de même, si l'on n'aime pas nager, faire des marathons, jouer de la musique... personne ne nous y force !).

2. Évidemment, il y a aussi les circonstances, et l'on peut imaginer que le doctorant se retrouve avec un directeur de thèse qui serait une méchante personne... mais alors, il est inutile de se plaindre, et  il faut changer immédiatement de laboratoire, de directeur de recherche, sans quoi on cause son propre malheur.
D'ailleurs les institutions ont bien pris la mesure de cette affaire,  et aussi les mesures nécessaires, puisqu'elles organisent maintenant des visites, des réunions, des entretiens,  qui visent précisément à s'assurer que tout va bien de ce point de vue-là.
Mais je le répète : ne travaillons jamais avec des salauds, et prenons nos responsabilités, sans nous plaindre, si nous décidons de rester en leur compagnie.

3. Un autre cas : que le doctorant ne soit pas "capable" de faire ce qui lui est demandé. De même que l'on aurait du mal à nous produire en concert si nous ne savons pas jouer d'un instrument, de même j'ai peur qu'il y ait parfois des personnes engagées dans des thèses sans en avoir la capacité, ou sans que soit mis en oeuvre le travail nécessaire pour faire une bonne thèse. Là, c'est d'insuffisance des doctorants dont il est question... et pourquoi se plaindraient-ils ? Après tout, les jérémiades des incapables ou des paresseurx ne nous intéressent pas, et d'ailleurs, ils se rendent un mauvais service, puisque tout le temps pris par ces plaintes serait mieux utilisé à se mettre au niveau.

4. Il y a aussi une sorte de personnes qui se plaint, quoi qu'il arrive, et ces personnes m'insupportent, moi qui ait le point de vue que nous devons montrer le ciel bleu à nos amis, moi qui écrit inlassablement que nous devons montrer des sourires, apprendre à voir le ciel bleu, apprendre à sourire...
Et je fuis comme la peste ceux qui se plaignent, parce que je les juge impolis.
J'ajoute que, pour moi comme pour les autres, la bouteille n'est ni à moitié vide, ni à moitié pleine, et j'ai le devoir d'apprendre à la voir à moitié pleine. J'exclus de mon champ ceux qui ne font pas l'effort d'être ainsi.

5. Quels cas restent-ils ? Le sentiment de ne pas être aimé, pas reconnu ? Oui, je sais qu'il y a des familles terribles, effroyables, des situations familiales désastreuses... Mais je me souviens de mon père, sur son lit d'hôpital, qui chantait encore (pour nous qui étions réunis autour de lui) "Quoi qu'il arrive, j'ai toujours le sourire  ; je vois la vie du bon côté, car je sais bien qu'il peut m'arriver pire, et ça suffit, pour me mettre en gaîté". Quel homme merveilleux c'était  ! Quel exemple !

Oui, apprenons l'optimisme, par politesse envers nos interlocuteurs.

vendredi 15 février 2013

Un devoir d'optimisme

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Un devoir d'optimisme

Le pessimisme est une étrange maladie, et je la crains contagieuse. Luttons !


Tout fout le camp, ma bonne dame ! Le niveau baisse ! La vie chère ! On nous en veut ! Les nantis sont des salauds ! C'est un scandale !

Un tel enchaînement est nommé litanie, et une certaine presse voudrait nous faire croire que la bouteille est à moitié vide. Tiens, livrons-nous à un petit exercice : je vais prendre les actualités Google du jour :

Viande de cheval : l'inquiétude de 360 salariés de Spanghero
De nombreux blessés après la pluie de météorites en Russie
Affaire Pistorius
L'astéroïde va frôler la Terre
La vente de logements neufs en chute
Meutre de Chokri Belaïd
Etats Unis : les Républicains bloquent la nomination de Chuck Hagel
Islamisme. Manuel Valls et les « dizaines de Merah »
Le PS et l'UMP vont aux municipales à reculons
Valenciennes : un bébé dans un état critique, le père écroué
Mouvements sociaux
Croissance zéro

Déprimant, non ? Ne devrions-nous pas faire des procès aux journalistes qui se répandent ainsi en jérémiades (j'utilise le mot « répandent » volontairement) ?
Nous connaissons tous leurs « raisons » : il faudrait que la presse soit un contre-pouvoir (ah, ce goût terrible du pouvoir, qu'ont les imbéciles), et le journalisme rendrait service à la collectivité ; il aurait une « mission »... en remuant la vase (y penser un peu avant d'accepter l'idée).

Cela étant, réfléchissons. On dit de la presse qu'elle a une fonction d'information. Information ? Ce n'est pas nécessairement le plus nauséeux du monde, et l'on est en droit de se demander si faire le bonheur de son entourage n'est pas une nécessité plus impérieuse ?
Oui, le journaliste qui dénonce un scandale (un de plus, un chien écrasé...) n'est-il pas coupable d'entretenir la morosité ? Ne pourrions pas proposer un code déontologique inspiré de l'écrivain français Boris Vian, dont un personnage, le professeur Mangemanche, n'est poursuivi par la police que lorsque le nombre de gens qu'il tue devient supérieur au nombre de gens qu'il sauve ? De même, les journalistes ne devraient-ils pas avoir une sorte de table à deux colonnes, avec l'obligation (légale, j'insiste, avec des pénalités si la loi est enfreinte) d'avoir au moins autant de bon que de mauvais ?
Je me console :
  • en évitant soigneusement de lire ces torchons de mauvais augure
  • en pensant que les responsables de ces agissements s'aigrissent eux-mêmes, et qu'ils se confisent dans le vinaigre qu'ils pissent ensuite (merveilleuse notion de « pisse vinaigre », que nous devons à notre bon Rabelais).


Cela étant, soyons positifs... puisque la belle énergie que nous rayonnerons éclairera nos proches. Comment vivre, dans ce monde maussade ? En apprenant à voir la bouteille à moitié pleine. Oui, je sais qu'elle n'est ni pleine ni vide, mais je crois que c'est une affaire de politesse que de la voir publiquement pleine. Et puis, si nous l'avouons pleine, nous la verrons ainsi.

Nous avons un devoir d'apprendre l'optimisme ! Contrairement à une idée répandue, il ne s'agit pas d'être bon en mathématiques ou mauvais : il s'agit d'apprendre. Il ne s'agit pas de faire ou non des fautes d'orthographe, mais il s'agit d'apprendre à les éviter (si l'on a envie). Il ne s'agit pas...
Non, il ne s'agit pas d'être optimiste ou pessimiste, car cette attitude est paresseuse, coupablement fainéante. On est optimiste ? Tant mieux : on vit plus heureux. On est pessimiste ? Alors il faut faire l'effort d'apprendre, lentement, patiemment, laborieusement (étymologie : le travail).

Oui, nous ne « sommes » pas : à nous de travailler pour « devenir ».

Devenis optimiste ? Pour nos amis, pour nos proches, pour nos familles, pour nos collègues, il me semble que c'est à la fois un devoir (politesse) et un avantage : nos relations viendront-elles plus à nous si nous sourions ou si nous faisons la grimace ? La réponse est connue, et c'est donc notre avantage « matériel » d'être souriant, de faire bonne figure, d'être heureux. A nouveau, il ne s'agit pas d'être heureux, mais d'apprendre à l'être.

Ici, je m'arrête, car je risque de tomber dans la morale... qui ennuie. Une conclusion, lancinante comme vous voyez : nous avons un devoir d'optimisme !