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mercredi 16 octobre 2019

Lavons-nous les mains !


Les TIAC ? Ce sont les "toxi-infections collectives : il faut au moins deux cas similaires de dérangements gastro-intestinaux. Les TIAC sont des maladies à déclaration obligatoire, car leur signalement permet de prendre des mesures rapides dans le cas de restauration collective. En France, la surveillance des TIAC est assurée par l’Institut de veille sanitaire via la déclaration obligatoire (DO) et les données provenant du Centre national de référence (CNR) des salmonelles, une des familles de bactéries les plus fréquemment incriminées dans des TIAC.
Tout cela étant dit, je ne crois pas inutile de rappeler que, depuis 2012, il y a  1200 cas de toxi-infections alimentaires par an en France. Environ 30 % d'entre elles résultent de repas familiaux, 30%  de repas dans des structures collectives et 40%  de repas en restauration commerciale.
Aux États-Unis, la cause principale identifiée est l'insuffisant lavage des mains du personnel des restaurants. On peut supposer que cette cause se retrouve à domicile.

De sorte que la  leçon est claire : lavons-nous les mains, avant de cuisinier, avant de manger !

mardi 2 août 2016

L'enthousiasme est une maladie qui se gagne

« L'enthousiasme est une maladie qui se gagne » : cette phrase de Voltaire est un cadeau que m'a fait le président directeur général de l'Inra lors d'une remise de décoration.

De mon côté, lors de cette manifestation où j'avais réuni des amis, j'avais fait un discours qui disait en substance que nous sommes ce que nous faisons. Et le président de l'Inra m'a répondu par cette phrase dont j'ignorais l'existence, et que j'ai adoptée immédiatement.
 

 

Mais j'ai réfléchi

 

Enthousiasme ? Certainement : la recherche scientifique me paraît si merveilleuse que je la pratique avec un immense enthousiasme, que j'y mets une énergie considérable. 

 Et il est vrai que cet enthousiasme est contagieux. Oui, les individus qui ont du « feu » contribuent à réchauffer ceux  qui les entourent. L'énergie, l'envie de contribuer, le bonheur de faire, d'apprendre, l'enthousiasme, en un mot, est quelque chose qui se partage, qui diffuse, qui s'étend, qui s'embellit de l’énergie des autres. 

Le mot « feu » utilisé plus haut n'est pas choisi au hasard : Aristophane disait qu' « enseigner, ce n'est pas emplir des cruches, mais allumer un brasier ». Il y a cela : rayonner,  être contagieux, partager l’enthousiasme.

La formule est-elle telle qu'on la voudrait ? 

Avec le mot « contagieux », avec le mot « maladie », il semble y avoir quelque chose de mauvais, mais est-ce juste ? Au fond, on peut imaginer de bonnes ou de mauvaises maladies. Par exemple, si nous transmettons un virus qui protège, alors notre contagiosité  conduira à propager   une bonne maladie.


Mais ne jouons pas sur  les mots. Ou, au contraire, cherchons mieux que la formule de Voltaire. Il faut pour cela un terme qui dénote le rayonnement sans avoir la connotation de la maladie. Le mot « feu » n'est peut-être pas le meilleur, car l'objet qu'est le feu présente des dangers. 

Que cherchons-nous à nommer ? Le fait de recevoir de l'enthousiasme et de le réémettre ensuite. On pense immédiatement à la question des relais, à cela près que cette comparaison n'implique pas de multiplicateur. Je ne vois donc pas, pour le moment, et je compte paresseusement sur mes amis pour me proposer autre chose que cette formulation merveilleuse de Voltaire.

Mais en attendant, de toute façon, l'idée demeure : l'enthousiasme est une maladie qui se gagne.