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mercredi 3 août 2016

N'oublions pas que nous études scientifiques doivent être joviales !

Un mur de notre laboratoire porte l'inscription "N'oublions pas que nos études scientifiques doivent être joviales". Dans cette phrase, le mot « scientifique » pourrait venir entre parenthèses, et le mot « jovial » pourrait venir en capitales ou en gras. En effet, le conseil vaut pour toutes les activités, car on fait mieux ce que l'on fait si on le  fait en étant heureux.
L'écrivain argentin Jorge Luis Borgès  disait « je travaille avec le sérieux d'un enfant qui s'amuse ».  Oui, il y a la question de l’amusement posée dans un autre billet. Nous travaillons, nous sommes sérieux, mais nous nous amusant.
Paradoxe ? Aucunement ! Je ne reviens pas sur cette question de l'amusement, mais je propose ici de le nommer différemment : jovialité. Il ne s'agit pas de « muser », d'aller au hasard, au gré de nos envies changeantes, mais de faire les chose en les aimant  beaucoup, ce qui nous réjouit beaucoup, de sorte que nous nous y consacrons pleinement, activement, sans détourner de seconde à ce « travail ».
Réjouir, jovialité : nous devons… Non, au fond, chacun fait ce qu'il veut ;  je dois travailler avec jovialité, en m'amusant,  car si ce que je fais ne me plaît pas, je dois changer d'activité immédiatement. En l’occurrence, la recherche scientifique me plaît immensément, car elle correspond à un goût que j'ai depuis l'âge de six ans. Je fais donc exactement ce que je dois, non pas vis-à-vis d’autrui, mais vis-à-vis de moi-même. Et c'est pour cette raison que j'y  passe tant de temps, que j'y mets tant de soin.

Oui, il faut que mes études soient joviales, scientifiques ou pas.
Avec ces billets, je vois d'ailleurs souvent de la production de connaissances plus que de la science au sens strict. Suis-je en train de perdre mon temps ? Il me semble que je n'ai à rougir ni d'une activité ni d'une autre et que, au contraire, les deux semblent devoir s'épauler, et voilà pourquoi je propose de mettre le mot scientifique entre parenthèses, mais de toute façon ce qui compte, c'est de mettre le mot  jovialité en majuscules ou en gras.

dimanche 10 avril 2016

Il n'est pas nécessaire d'être lugubre pour être sérieux.

"Il n'est pas nécessaire d'être lugubre pour être sérieux" : encore une des phrases écrites sur le mur de mon laboratoire. Pourquoi  ?

Parce qu'il y a des gens pour qui le sourire est déjà le début de la frivolité. Je déteste ces pisse-vinaigre qui confondent le paraître avec l'être. Si nous faisons des travaux merveilleux, si nous prenons plaisir à notre travail, alors  je revendique que nous le fassions dans le rire, le sourire, la gaité, la jovialité, et  je déteste les visages en porte de prison,  les attitudes compassées de ceux qui se prennent au sérieux.
D'ailleurs l'expression est lâchée : se prendre sérieux ! Oui, bien sûr, il faut faire les choses sérieusement, mais pas se prendre sérieux. Il faut faire les choses avec soin, avec application mais quelle loi interdirait  de faire cela avec le sourire, en faisant des blagues, même avec de la gaudriole ?
Pour dire les choses plus crûment, je refuse absolument de m'ennuyer, d'être sérieux au sens d'ennuyeux, de compassé. D'ailleurs, ceux qui revendiquent ce sérieux de façade, ceux qui se prennent au sérieux, sont souvent des gens qui ont à vendre une attitude, qui cherchent du pouvoir, par exemple. Je déteste évidemment ce genres de personnages, et, à ce propos, je recommande cette phrase des Jésuites : il ne faut pas se comporter en tant que chrétien mais en chrétien.
Oui il faut être sérieux, c'est-à-dire faire des travaux bien faits, mais il ne faut pas prétendre être sérieux, car prétendre être sérieux, ce n'est pas précisément être sérieux, c'est juste le prétendre, c'est-à-dire se mettre un masque sur le visage, et, en réalité, mentir sur une façon d'être. Je préfère ceux qui sont sérieux à ceux qui paraissent sérieux, et, d'autre part, je préfère ceux qui sourient à ceux qui sont lugubres.

Tout cela étant dit, on se souvient que les phrases sur mes murs s'adressent  d'abord à moi : comment pourrais-je proposer de la sagesse aux  autres, alors qu'il m'en manque ? La phrase initiale est pour  moi, et pour moi seul : en aucun cas, je ne dois être lugubre. Il faut que j'offre à mes amis, à mes visiteurs, à mes collègues... un visage avenant, souriant... d'autant que je fais des choses passionnantes ! 

Comme je le disais, mon idéal dans la vie n'est pas la porte de prison, mais le sourire accueillant d'un ami.